Cette théorie, élaborée par Sigmund Freud en 1900 est la théorie de l’inconscient. Elle repose sur l’idée que c’est lui qui, bien que caché, détermine les comportements et les choix des individus. En effet nos échecs aussi bien que nos réussites sont déterminées par des expériences vécues dans notre enfance Le thérapeute peut l’utiliser lors de répétitions d’échec, de mal être, d’angoisse. La ou les première(s) séance(s) se déroule(nt) en face à face, puis le patient est allongé sur le divan, le psychanalyste assis hors de sa vue pour ne pas déranger les mécanismes inconscients.
Le patient laisse libre court à ses pensées par la libre association. Il doit parler de tout ce qui lui vient à l’esprit sans se censurer, sans se retenir, même si cela lui paraît absurde, même s’il a honte de ce qu’il veut dire ou qu’il en éprouve de la culpabilité. Guidé par son analyste, il va prendre conscience d’aspects inconscients de son fonctionnement. En verbalisant ses idées, ses émotions, ses productions imaginaires, ses fantasmes, son mal-être, le patient va créer des liens qui vont l’amener à comprendre les racines de sa souffrance. Il va le verbaliser, mais surtout il doit intégrer cette interprétation et surmonter les résistances qu’elle suscite.
Par exemple, si un patient dit : « j’ai compris que cette situation me fait souffrir car… » sans qu’il ait vraiment intégré cette explication, c’est à dire sans qu’il en soit, au fond, intimement convaincu, son conflit ne sera pas résolu, car une résistance empêche encore l’intégration
Tout le monde a déjà plus ou moins entendu parler du Complexe d’Oedipe, de la théorie des pulsions, des lapsus, actes manqués… La psychanalyse met l’accent sur les phénomènes inconscients, les conflits intrapsychiques, l’enfance et ses étapes dans le développement de l’adulte.
La psychanalyse est particulièrement préconisée pour le traitement des troubles névrotiques. La névrose se présente chez un individu soit suite à des frustrations trop importantes entrainant un excès d’énergie psychique qui ne peut se décharger, soit suite à un conflit à un conflit psychique inconscient qui n’a pas trouvé, pour sa résolution, de compromis satisfaisant. Les lapsus, rêves, actes manqués, sont autant d’expressions involontaires et inconscientes de ce conflit.
L’analyste va alors interpréter le sens inconscient de ce que va exprimer le patient et le guider afin qu’il révise son histoire et lui donne un nouveau sens. Cela lui permettra alors de dépasser les scénario répétitifs d’échec. Ceci se fait à travers le moteur de la cure psychanalytique qui est le transfert. Le transfert est le processus par lequel le sujet projette sur son analyste, lors de la cure, des affects qu’il a ressenti pendant son enfant dans des situations qu’il va reproduire pendant la cure.
Une névrose se manifeste par des troubles physiques : fatigue, douleur, insomnie; mais aussi par des troubles psychiques : angoisse, mal-être… L’individu névrosé se sent différent et a du mal à établir une relation aux autres. Ce n’est pas socialement ni physiquement handicapant mais le sujet ne se sent pas épanoui.
Le but d’une analyse n’est pas de « guérir » mais à son issu le patient est plus libre, plus serein, plus autonome, plus conscient de lui-même. Il est prêt à s’accepter tel qu’il est. Les symptômes tels que la fatigue, l’angoisse… ont disparu.
La psychanalyse a permis d’établir de nouvelles théories psychologiques comme par exemple le complexe D’œdipe, la théorie des pulsions.
Selon la règle établie par Freud, un psychanalyste doit avoir suivi une formation théorique et pratique, doit avoir effectué lui-même une analyse et être suivi par un psychanalyste qui le supervise. Une autorisation d’exercer peut lui être délivré par un Institut Psychanalytique. Cependant, aucune loi n’y oblige les psychanalystes à suivre ces règles. Aussi la personne en souffrance doit être particulièrement vigilante dans sa recherche d’un praticien.